Lors de notre réunion mensuelle, JD Birebont a projeté et commenté un document écrit en 2012 par Jean Lafitte Président de la section de généalogie de Mérignac intitulé : « la bugada « (prononcez la bugade) qui signifie en patois gascon : la lessive. Ce diaporama, très apprécié par nos anciens car il leur rappelle d’excellents souvenirs d’enfance, explique la manière un peu archaïque de procéder pour s’acquitter de cette corvée pénible mais purement féminine qu’est la lessive.
La dot des filles à marier était très conséquente et pour les familles les plus aisées, posséder un trousseau couvrant le linge de maison pour une année était un signe de richesse (surtout pour les voisins qui pouvaient observer le linge séchant dans les prairies au vu et su de tout le monde).
Au début du 20è siècle, dans la buanderie, le linge était mis à bouillir dans un chaudron dans de l’eau additionnée de cendre de bois laquelle, par la potasse qu’elle contenait, remplaçait la lessive que nous avons connue par la suite. Elles avaient lieu à la belle saison, tout en évitant d’interférer avec les fêtes saintes : Pâques, Semaine Sainte, Ascension, Toussaint………).
La grande lessive durait trois jours : le trempage, le coulage dans le cuvier et le rinçage en eau claire. Puis, avec la révolution technologique, la lessive Saint Marc et le savon de Marseille remplaceront les cendres riches en potasse. Le chaudron sera également remplacé par la lessiveuse qui se déclinera en 5 tailles de 28 L à 87 L.
Puis, dans les années 1950, arrivent les premières machines automatiques qui évolueront très rapidement pour arriver dans les années 1970 à laver, rincer, essorer, lessiver et programmées en fonction de la nature du linge à nettoyer, puis en 1977 à sécher le tout. On se rappelle des machines Brant, Hoovermatic, Philips,Calor…………
C’est en 1877 qu’un groupe d’exploitant forestiers du massif landais, créent la Blanchisserie à Vapeur de Gironde. En 1902, son directeur Raoul de Saint-Marc invente une lessive en poudre à base de soude et de résine de pin. Devant le succès de cette invention, vers 1960, à St Girons (40), une entreprise de chimie est crée : la DRT ( Dérivés Résiniques et Terpéniques). Ses produits dérivés tels que le nettoyant liquide Saint-Marc Ménage, désinfectant en poudre Vrai sont encore en circulation de nos jours. Ce groupe appartient de nos jours au géant allemand Benckiser.