Eglise de St Amand de Saumos

Après destruction au IXème siècle, par les Normands d’une ancienne église en bois, l’église actuelle aurait été édifiée en rapport avec les grands pèlerinages sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle. Elle était Chapelle de Commanderie des Templiers, avec un hôpital, dès 1170.

Cette paroisse est mentionnée pour la première fois par écrit le 31 mars 1343 dans le testament du noble et baron le Seigneur Jean II de Grely (Grailly), qui était Captal de Buch et Seigneur de Puypaulin, du diocèse de Bordeaux. Les pèlerins de St Jacques de Compostelle empruntait les sentiers venant de Benon, Ste Hélène ou Brach, puis continuaient vers le Temple de Sauturges avant de s’enfoncer dans les landes marécageuses et insalubres et rejoindre St Jean-Pied-de Port puis, par le col de Huntto (prononcez Hountio), ils empruntaient le camino afin de rejoindre Roncesvallès (Roncevaux), direction St Jacques de Compostelle.

Après Saint Orientalis et Saint Delphin, Saint Amand (« du latin Amandus ») a été le 3ème évêque de Bordeaux fin IVème siècle et Vème siècle, avec Saint Seurin ; selon une notice de Saint Grégoire de Tours, il fut le prédécesseur et le successeur de Saint Seurin. Il est représenté dans l’église par le magnifique vitrail du Grand Chœur.
C’était une église séculière d’après l’abbé Baurein donc ne dépendant pas d’un ordre religieux, mais directement de l’Archevêque.

Connue sous le nom de St Amand de Courguas, située dans les landes du Médoc à quatre petites lieues de la juridiction de Castelnau dont elle dépendait, cette paroisse est située dans l’archiprêtré de Buch et de Born. Construite début du XIIème siècle, son église comporte une nef, un porche roman et un chevet à forme plate aux angles arrondis. Le chevet était composé à l’origine de quatre colonnes demi-engagées dans des pilastres plats. Il n’en subsiste que trois, la quatrième ayant été détruite lors de la construction de la sacristie. Ces colonnes reposent sur bases moulurées et les chapiteaux sont ornés de feuillages. La façade occidentale est surmontée d’un clocher mur percé de deux baies pour accueillir deux cloches et on peut y trouver une pierre gravée en 1113. Lors du transfert du cimetière en 1896, il a été signalé la découverte de sarcophages du VIème siècle dont un est encore visible dans les jardins du presbytère.

Au XVIIème siècle, une seconde nef est érigée à l’honneur de la Ste Vierge en forme d’appentis avec charpente et lambris de bois, une sacristie tribune qui sera supprimée au XIXème siècle. Son clocher actuel date de 1731, la réfection des bénitiers de cette date également mais depuis la révolution jusqu’à 1842, l’absence de prêtre et donc de culte ont provoqué le délabrement de l’édifice.

C’est en 1853 que commencent les grandes réparations de l’église. Une nouvelle cloche sera posée en 1856 avec comme inscription : St Amand patron de la paroisse de Saumos, Osten trésorier de la Fabrique, fabricant Deyres et Fils de Bordeaux.

Puis de 1891 à 1893, les murs seront rehaussés de 50cm en pierre d’alios, des voutes en brique seront construites, des contreforts extérieurs à abside arrondie consolideront le chevet, le Grand Autel à retable sera restauré et une porte cloutée sera posée après percement du mur Ouest. Les vitraux de Pierre Gustave Dagrand peintre verrier de Bordeaux, élève de Maïtre Joseph Villet de Bordeaux agrémenteront le style de cette église paroissiale.

De 1949 à 1975, durant le ministère de l’abbé Chantrenne (en 1954), l’Autel de la Ste Vierge sera restauré sous la supervision des sœurs dominicaines de Bordeaux. En 1972, une chaire offerte par le prêtre de Cenon achèvera la décoration et en 1988, la croix du clocher sera déposée, restaurée puis remise au sommet du clocher.

JD Birebont, octobre 2008

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