Les Carnets d’un Citoyen Belge 1914-1918

L’armée allemande a envahi la Belgique début août 1914. Antoine Laurenty habite à Bruxelles avec son épouse. La ville est rapidement occupée par les troupes allemandes.

Antoine Laurenty, à partir du 1er août 1914, entreprend de relater quotidiennement chaque instant qu’il endure : la misère des Bruxellois, l’incertitude de leur vie, l’espoir qui naissait à la moindre rumeur de l’avance des alliés, les difficultés rencontrées pour s’approvisionner en victuailles et combustible et la douleur de ne pas avoir de nouvelles de la famille qui demeurait à Liège ou dans les Ardennes Françaises.

A la mort d’Antoine et de son épouse qui n’avaient pas eu d’enfant, René Sibenaler, leur neveu, a récupéré les 2 carnets de souvenirs et les a transmis précieusement à son fils Jean. En 2003, ce dernier décide d’éditer ces documents souvenirs sous forme d’un livre-recueil. Avertis par un cousin, nous nous empressons d’acheter ce document et après l’avoir consulté, lu et relu, nous écrivons à Jean Sibernaler pour le remercier et apprenons son décès. Il s’en suit une correspondance avec son épouse et un échange de vieilles photos familiales (merci internet..).

Les carnets ont été archivés au fonds EUROPEANA 1914-1918 parmi les documents concernant la 1ère Guerre Mondiale. En janvier dernier, nous recevons par la Poste, en recommandé, un paquet. Qu’elle ne fut pas notre surprise et notre émotion de découvrir les carnets du grand-oncle Antoine Laurenty, envoyés par Mme Sibenaler ! Après discussion avec ses enfants, elle a décidé de confier à François mon mari, aîné de la famille Laurenty et petit neveu d’Antoine, ces précieux
documents.

François et moi ne nous lassons pas de relire les souvenirs du grand oncle, à même le manuscrit. Que d’émotions ! Et nous imaginons que derrière ces lignes, se cachent la main qui tient le porte-plume et l’homme qui a vécu les événements tragiques de la guerre.

Pour Généamédoc, Marie-Edith Laurenty, mai 2018.

Antoine Laurenty est décédé en 1920, à seulement 60 ans, épuisé après les privations de la guerre

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La station radio

Le destin de Marie Joseph Paul Yves Roch Gilbert du Motier, marquis de La Fayette est lié avec Bordeaux suite à son passage dans cette ville en mars 1777, avant son départ pour l’Amérique. Cent quarante ans plus tard, en 1917, les Américains décidèrent d’établir une station de radiotélégraphie entre l’Europe et l’Amérique à Croix d’Hins, actuellement commune de Marcheprime, entre Bordeaux et Arcachon.
A l’origine, c’était pour assurer une liaison fiable entre les deux continents par temps de guerre, et elle va être dénommée Radio Lafayette en hommage au marquis, « héros des deux mondes ». Une convention est signée entre la France et les Etats-Unis le 4 octobre 1917. Le génie français et la marine américaine ont la charge de la construction.

Plan de situation (Radiofil magazine n°38)

Image l’Illustration

Le chantier commence en mars 1918, et 8 énormes pylônes de 250 m de hauteur chacun soutenant une nappe de câbles d’une antenne de 1200 m x 400 m de long, seront édifiés pour la partie visible la plus impressionnante de la station. Le chantier s’achèvera en avril 1920.
Le premier message suivant sera transmis en Anglais le 21 août 1920 :
« Secretary of the Navy, Washington. This is the first wireless message to be heard around the world and marks milestone of the road of scientific achievement. La Fayette radio station ».
Traduction : »Département de la Marine, Washington. Ceci est le premier message sans fil à être entendu dans le monde entier, et qui marque une étape sur la route du progrès scientifique. Station Radio La Fayette ».
Sa puissance exceptionnelle en fera le premier émetteur permettant des diffusions par-delà l’Atlantique.
Mais en 1920, la guerre est terminée, alors il sera reconverti avec un émetteur de plus faible puissance pour des émissions civiles.
En 1925, les PTT, titulaires d’un monopole de droit des transmissions, créaient à Bordeaux un studio de radio d’Etat, Bordeaux-Lafayette-PTT situé à l’Hôtel des Postes de Bordeaux, et dont les émissions passaient par l’émetteur de la Croix d’Hins, puis un studio émetteur à l’Hôtel des Postes et enfin le studio émetteur quartier Carreire, tous les deux implantés à Bordeaux.

Blog 100 ans de radio

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Vers 1928, le poste Bordeaux-Lafayette, diffuse un programme quotidien d’informations et de musiques qui couvre en puissance toute les émissions du Sud-Ouest de la France. L’originalité de ses programmes surpasse en qualité, celle de la station radiotélégraphique Lafayette à Croix d’Hins, qui diffuse essentiellement de la musique.
L’histoire retiendra aussi que c’est depuis le micro de Bordeaux-Lafayette, dans le studio de Bordeaux, que Philippe Pétain prononcera son discours du 17 juin 1940, et durant lequel on peut entendre : c’est le cœur serré que je vous dis qu’il faut cesser le combat…
Le lendemain, le 18 juin 1940, un autre discours, non moins célèbre de Charles de Gaulle, sera diffusé depuis le micro de la BBC à Londres : Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas…
À partir de fin juin 1940, la station de Croix d’Hins est contrôlée par les Allemands.
La Kriegsmarine utilise l’émetteur à ondes très longues pour les liaisons avec les U-boot en plongée, et la station fonctionnera jusqu’à la fin de la guerre. Mais l’occupation allemande met fin aux diffusions de Bordeaux-Lafayette ainsi qu’à toutes les autres radios locales.
Le 22 août 1944, les Allemands détruisent les installations de Croix d’Hins. Trois des quatre pylônes qui avaient été épargnés furent démontés après la guerre et le dernier sera utilisé par les pompiers pour la surveillance contre les incendies de forêt.
L’émetteur de l’ancienne station d’Etat « Bordeaux Lafayette » situé à Carreire retransmettait en passif les émissions de la Radio Nationale de Vichy durant toute l’occupation. Les Allemands évacuèrent la ville dans la précipitation sans totalement saboter l’émetteur de Carreire. Grâce au personnel du site, il est remis en service après deux jours de travaux, dès le 28 août 1944. La modulation provenant de Vichy est coupée définitivement, et après la diffusion de la Marseillaise, la station annonce la libération de Bordeaux. A partir du 30 août 1944, il retransmet à nouveau des émissions régulières sous le nom d’origine de la station d’Etat « Radio Bordeaux Lafayette ». Les journaux d’information de la nouvelle Radiodiffusion Française y sont diffusés, mais il faudra attendre 1945 pour que l’émetteur intègre véritablement le réseau du programme national.
Ainsi se termina l’existence de Radio Lafayette, une radio au destin historique à l’image de l’homme dont elle avait adopté le nom.

Serge Michel Dumartin pour Généamédoc, janvier 2018.

Sources : wikipedia.org, émetteur de Lafayette – leradiofil.com – raconte-moi la radio

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Les animaux savent-ils compter ?

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Comment calculaient nos ancêtres ?

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ÉOLIENNE de SAINT GERMAIN D’ESTEUIL , Gironde.

BOLLE1Ernest –Sylvain Bollée est issu d’une famille de fondeurs de cloches. Fondeur lui-même, il travaille pour les plus grands carillons du monde, en parallèle il étudie le fonctionnement du bélier hydraulique découvert par Joseph de Montgolfier en 1792, mais jamais aboutit.
En 1868 il prend un brevet pour son éolienne. A sa mort son fils Amédée se passionne pour l’automobile, Ernest aura la branche du bélier hydraulique, et Auguste la branche éolienne, celle de Saint Germain d’Esteuil a été installée en 1883 .
En 1885 un deuxième brevet est déposé, avec une version améliorée et en 1900 elle est présentée à l’Exposition Universelle.
L’éolienne ce compose d’une turbine, d’un “ stator“ qui s’oriente seul au vent et transmet l’énergie à la roue placée à l’arrière appelée “rotor“. Au sommet du pignon surmontant les roues se trouve une girouette.
La colonne centrale de l’édifice est un tube en fonte fixé au sol par un socle en maçonnerie. Une plateforme qui permet aux techniciens de contrôler les installations, il y a aussi un garde-corps sur lequel sont indiqués les points cardinaux. Un escalier en colimaçon a été prévu pour accéder à la plateforme et enfin, 8 haubans soutiennent l’ensemble de la construction.
Il en sera construit des centaines, et dans le Médoc, beaucoup seront démontées ou détruites.
– Cussac Fort Médoc : château La Chesnaye
– Cussac : château Lannesan, (détruite en 1999 par la tempête). Saint Estéphe.
– Soussans : château Larigaudiére.
– Saint Germain d’Esteuil : ferme de Barbehéne .
– Saint Laurent de Médoc : château Trintaudon.

st germain

Saint Germain d’Esteuil

dessin

 

 

bassens

Bassens (33) Domaine de Beauval

Jean Claude Gaillard, août 2017

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