La caverne d’Ali Baba

Samedi 26 mai, après un orage carabiné sur le parcours , nous avons répondu à l’invitation de Jean-Pierre Toulouse de Blanquefort pour visiter sa collection de (très) vieux outils divers et variés ayant attrait aux métiers du vin, qu’il a récoltés ou chinés un peu partout dans le Médoc.
Heureusement que JP.T possède une grande maison car plus un centimètre du sous-sol au grenier aménagé n’est disponible pour recevoir sa merveilleuse collection. Un véritable trésor. Ce passionné d’histoire, de généalogie, compétiteur émérite de judo et d’aïkido, professeur au Service des Sports de la Mairie de Blanquefort nous a guidé au travers de ce labyrinthe d’antiquités : bouteilles centenaires (pleines ou vides), bonbonnes de toutes tailles, sécateurs, serpettes, « poudos », coupes-marc, crapauds, arrosoir-ouilleurs, outils à greffer, brûleurs de soufre, marqueurs de barriques, arpenteurs, écimeurs, « daihots », arrache ceps, houes, hottes, brocs en bois, bouchonneuses, pipettes, échenilloirs, romaines, faux, enclumettes …….. De véritables trésors que cette collection : que de patience, de recherches, de négociations, de joies et de déceptions. Nous n’avons pu qu’être, tous, admiratifs de cette montagne d’objets divers et quelle ne fut pas notre surprise lorsque JP.T nous emmena ensuite dans sa propre maison décorée par Madame où les collections de chapeaux succèdent à celle de poupées, de vases, de montres. Une véritable caverne d’Ali Baba : ne manquait que la cassette remplie de lingots d’or et on se serait cru dans un conte des Mille et Une Nuits. Pas étonnant que le célèbre historien bordelais Yves Simone et TV7 Aquitaine soit venus filmer et interviewer les époux Toulouse dernièrement.
Pour la petite histoire, Jean-Pierre Toulouse pense que, au XIIè siècle, le roi d’Angleterre nomma maire de Bordeaux Guillem Toulouse en 1316 , peut-être un de ses premiers lointains ancêtres arrivé à Bordeaux. Mais aussi, et plus récemment, il est un descendant direct de la famille Besnier de Castelnau dont 6 enfants furent envoyés sur le front en 14/18 et qui revinrent tous vivants et indemnes de toute blessure. Un véritable miracle. Pour l’anecdote, il existe un village en France, Beuzeville-au-Plain dans la Manche (Normandie) où pas un seul Poilu n’est mort en 14/18 et donc, qui ne possède pas de Monument aux Morts. Bien sûr, ce village n’a que 46 habitants mais 14 de ses habitants sont quand même allés se frotter à l’ennemi : tous sont revenus sans une égratignure. A titre d’exemple, un village voisin de Beuzeville : Vierville comptant 51 habitants a perdu 4 de ses appelés Morts pour la France.
Notre club Généamédoc remercie et félicite chaleureusement Mme et Mr Toulouse de nous avoir consacré leur après-midi, de nous avoir si gentiment reçu, permis d’échanger et de poser mille et une question. Il est important pour préserver notre patrimoine que des passionnés tels qu’eux puissent consacrer l’automne de leur vie à collectionner ces milliers d’objets et outils ayant servi à nos ancêtres, ainsi sublimer notre terroir et en faire un nectar prisé dans le monde entier.

Jean-Daniel , Jean-Claude, Serge, Aurélie, Marie-Christine et Dominique

Jean-Daniel au musée

Mr TOULOUSE

Visite du musée

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Les Carnets d’un Citoyen Belge 1914-1918

L’armée allemande a envahi la Belgique début août 1914. Antoine Laurenty habite à Bruxelles avec son épouse. La ville est rapidement occupée par les troupes allemandes.

Antoine Laurenty, à partir du 1er août 1914, entreprend de relater quotidiennement chaque instant qu’il endure : la misère des Bruxellois, l’incertitude de leur vie, l’espoir qui naissait à la moindre rumeur de l’avance des alliés, les difficultés rencontrées pour s’approvisionner en victuailles et combustible et la douleur de ne pas avoir de nouvelles de la famille qui demeurait à Liège ou dans les Ardennes Françaises.

A la mort d’Antoine et de son épouse qui n’avaient pas eu d’enfant, René Sibenaler, leur neveu, a récupéré les 2 carnets de souvenirs et les a transmis précieusement à son fils Jean. En 2003, ce dernier décide d’éditer ces documents souvenirs sous forme d’un livre-recueil. Avertis par un cousin, nous nous empressons d’acheter ce document et après l’avoir consulté, lu et relu, nous écrivons à Jean Sibernaler pour le remercier et apprenons son décès. Il s’en suit une correspondance avec son épouse et un échange de vieilles photos familiales (merci internet..).

Les carnets ont été archivés au fonds EUROPEANA 1914-1918 parmi les documents concernant la 1ère Guerre Mondiale. En janvier dernier, nous recevons par la Poste, en recommandé, un paquet. Qu’elle ne fut pas notre surprise et notre émotion de découvrir les carnets du grand-oncle Antoine Laurenty, envoyés par Mme Sibenaler ! Après discussion avec ses enfants, elle a décidé de confier à François mon mari, aîné de la famille Laurenty et petit neveu d’Antoine, ces précieux
documents.

François et moi ne nous lassons pas de relire les souvenirs du grand oncle, à même le manuscrit. Que d’émotions ! Et nous imaginons que derrière ces lignes, se cachent la main qui tient le porte-plume et l’homme qui a vécu les événements tragiques de la guerre.

Pour Généamédoc, Marie-Edith Laurenty, mai 2018.

Antoine Laurenty est décédé en 1920, à seulement 60 ans, épuisé après les privations de la guerre

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La station radio

Le destin de Marie Joseph Paul Yves Roch Gilbert du Motier, marquis de La Fayette est lié avec Bordeaux suite à son passage dans cette ville en mars 1777, avant son départ pour l’Amérique. Cent quarante ans plus tard, en 1917, les Américains décidèrent d’établir une station de radiotélégraphie entre l’Europe et l’Amérique à Croix d’Hins, actuellement commune de Marcheprime, entre Bordeaux et Arcachon.
A l’origine, c’était pour assurer une liaison fiable entre les deux continents par temps de guerre, et elle va être dénommée Radio Lafayette en hommage au marquis, « héros des deux mondes ». Une convention est signée entre la France et les Etats-Unis le 4 octobre 1917. Le génie français et la marine américaine ont la charge de la construction.

Plan de situation (Radiofil magazine n°38)

Image l’Illustration

Le chantier commence en mars 1918, et 8 énormes pylônes de 250 m de hauteur chacun soutenant une nappe de câbles d’une antenne de 1200 m x 400 m de long, seront édifiés pour la partie visible la plus impressionnante de la station. Le chantier s’achèvera en avril 1920.
Le premier message suivant sera transmis en Anglais le 21 août 1920 :
« Secretary of the Navy, Washington. This is the first wireless message to be heard around the world and marks milestone of the road of scientific achievement. La Fayette radio station ».
Traduction : »Département de la Marine, Washington. Ceci est le premier message sans fil à être entendu dans le monde entier, et qui marque une étape sur la route du progrès scientifique. Station Radio La Fayette ».
Sa puissance exceptionnelle en fera le premier émetteur permettant des diffusions par-delà l’Atlantique.
Mais en 1920, la guerre est terminée, alors il sera reconverti avec un émetteur de plus faible puissance pour des émissions civiles.
En 1925, les PTT, titulaires d’un monopole de droit des transmissions, créaient à Bordeaux un studio de radio d’Etat, Bordeaux-Lafayette-PTT situé à l’Hôtel des Postes de Bordeaux, et dont les émissions passaient par l’émetteur de la Croix d’Hins, puis un studio émetteur à l’Hôtel des Postes et enfin le studio émetteur quartier Carreire, tous les deux implantés à Bordeaux.

Blog 100 ans de radio

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Vers 1928, le poste Bordeaux-Lafayette, diffuse un programme quotidien d’informations et de musiques qui couvre en puissance toute les émissions du Sud-Ouest de la France. L’originalité de ses programmes surpasse en qualité, celle de la station radiotélégraphique Lafayette à Croix d’Hins, qui diffuse essentiellement de la musique.
L’histoire retiendra aussi que c’est depuis le micro de Bordeaux-Lafayette, dans le studio de Bordeaux, que Philippe Pétain prononcera son discours du 17 juin 1940, et durant lequel on peut entendre : c’est le cœur serré que je vous dis qu’il faut cesser le combat…
Le lendemain, le 18 juin 1940, un autre discours, non moins célèbre de Charles de Gaulle, sera diffusé depuis le micro de la BBC à Londres : Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas…
À partir de fin juin 1940, la station de Croix d’Hins est contrôlée par les Allemands.
La Kriegsmarine utilise l’émetteur à ondes très longues pour les liaisons avec les U-boot en plongée, et la station fonctionnera jusqu’à la fin de la guerre. Mais l’occupation allemande met fin aux diffusions de Bordeaux-Lafayette ainsi qu’à toutes les autres radios locales.
Le 22 août 1944, les Allemands détruisent les installations de Croix d’Hins. Trois des quatre pylônes qui avaient été épargnés furent démontés après la guerre et le dernier sera utilisé par les pompiers pour la surveillance contre les incendies de forêt.
L’émetteur de l’ancienne station d’Etat « Bordeaux Lafayette » situé à Carreire retransmettait en passif les émissions de la Radio Nationale de Vichy durant toute l’occupation. Les Allemands évacuèrent la ville dans la précipitation sans totalement saboter l’émetteur de Carreire. Grâce au personnel du site, il est remis en service après deux jours de travaux, dès le 28 août 1944. La modulation provenant de Vichy est coupée définitivement, et après la diffusion de la Marseillaise, la station annonce la libération de Bordeaux. A partir du 30 août 1944, il retransmet à nouveau des émissions régulières sous le nom d’origine de la station d’Etat « Radio Bordeaux Lafayette ». Les journaux d’information de la nouvelle Radiodiffusion Française y sont diffusés, mais il faudra attendre 1945 pour que l’émetteur intègre véritablement le réseau du programme national.
Ainsi se termina l’existence de Radio Lafayette, une radio au destin historique à l’image de l’homme dont elle avait adopté le nom.

Serge Michel Dumartin pour Généamédoc, janvier 2018.

Sources : wikipedia.org, émetteur de Lafayette – leradiofil.com – raconte-moi la radio

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Les animaux savent-ils compter ?

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Comment calculaient nos ancêtres ?

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